En 28 ans de carrière chez Vidéotron, Jonathan Lecomte a tout fait ou presque. L’homme d’affaires, qui a débuté en tant que commis dans un Superclub en 1994, a un parcours plutôt atypique. Aujourd’hui propriétaire de deux boutiques Vidéotron, à Sainte-Julie et à Boucherville, l’entrepreneur s’est lancé un nouveau défi : aller personnellement à la rencontre de la clientèle affaires.
« Depuis 2016, j’ai fait trois rénovations et deux acquisitions, raconte Jonathan Lecomte. Je commençais à m’ennuyer un peu. » Il a vu la nouvelle orientation de Vidéotron vers les petites et les moyennes entreprises comme une occasion de développer ses aptitudes comme vendeur plutôt que d’engager des directeurs de comptes.
Portraits d'entrepreneurs
Toujours apprendre
« Je n’ai pas fait beaucoup de ventes dans mes boutiques. Les gérants le faisaient déjà très bien, reconnaît l’entrepreneur. Aujourd’hui, le défi, pour moi, est de bien connaître les produits. »
Jonathan Lecomte salue d’ailleurs l’écoute et l’entraide dont font preuve ses consœurs et confrères. « Je pars de plus loin que bien d’autres qui sont souvent deux fois plus jeunes que moi, et qui ont la patience de me montrer comment fonctionne le système informatique », plaisante-t-il.
Selon l’homme d’affaires, cela prend une bonne dose d’humilité pour aller cogner à la porte de gens qui ne nous attendent pas. « Il faut être capable d’aller chercher des petits quick wins pour ne pas se décourager! »
Se développer en région
Dès septembre, le franchisé, qui est déjà épaulé par un collaborateur, accueillera une nouvelle recrue pour intensifier le développement des affaires dans la région.
Outre l’envie d’aller sur le terrain, Jonathan Lecomte a surtout été séduit par la volonté de Vidéotron d’offrir un service directement aux entrepreneurs du coin. « Ce nouveau concept nous permet de nous démarquer de la concurrence, explique-t-il. Avec nos équipes, on a repensé l’expérience qu’on voulait faire vivre à nos clients, tant sur le plan de l’accueil que des services qu’on voulait mettre en place. »
« Les clients peuvent désormais compter sur quelqu’un pour s’occuper d’eux, continue Jonathan Lecomte, qui vit en Montérégie depuis qu’il est jeune. Les gens d’affaires d’ici aiment leur région et veulent y investir. »
Jonathan Lecomte se sent concerné : il s’est lui-même taillé une place, en devenant, en 2005, le partenaire de son mentor, Normand, après que ce dernier s’est séparé de son associé. « Je suis très opérationnel, alors que Normand était un investisseur, se souvient le franchisé. C’était l’opportunité pour moi d’accroître l’entreprise. »
Savoir prendre du recul…
L’un des mandats de Jonathan Lecomte était alors de s’occuper du personnel et de bâtir des équipes, ses forces, selon lui. « J’ai toujours su m’entourer de personnes opérationnelles efficaces. »
Le franchisé, qui a déjà été à la tête d’une équipe de 75 employés, a choisi de réduire son activité pour mieux répondre aux attentes du personnel et de la clientèle. « Ça me permet de m’investir corps et âme, concède Jonathan Lecomte. Quand on est plus gros, c’est plus difficile d’avoir l’heure juste sur ce qu’il se passe sur le plancher. »
L’homme d’affaires estime que cela lui permet d’avoir une longueur d’avance, notamment pour la mobilisation des employés. « Surtout, il faut prendre du temps, pour réfléchir, et du recul, pour bien positionner l’entreprise. »
… pour mieux avancer
En 2016, l’entrepreneur franchit une nouvelle étape et rachète les parts de son associé. « J’ai réalisé que je m’occupais aussi du côté logistique, de la gestion des stocks et de la rentabilité des ratios, et que je ne profitais pas de tous les bénéfices. »
Si le bagage universitaire en administration et les apprentissages acquis au contact de son ancien partenaire d’affaires et au cours de sa carrière ont permis à Jonathan Lecomte de maîtriser certains aspects administratifs et financiers, il rappelle l’importance de demander de l’aide au besoin.
« Il ne faut pas avoir peur de foncer, il ne faut jamais arrêter et il faut surtout régler chaque situation sur-le-champ », conseille l’entrepreneur
Toujours avancer sans s’éparpiller, voilà une autre clé du succès quand on veut travailler à son compte, pense Jonathan Lecomte. « Avoir un agenda, c’est bien, mais de le suivre et de ne pas en déroger, c’est un défi quotidien. » Sa solution? Être présent en tout temps auprès du personnel et de la clientèle, même quand ça ne va pas. « Je suis moins là en ce moment parce que j’apprends à être directeur de comptes, mais je ne suis jamais loin, rappelle Jonathan Lecomte. J’ai bâti des équipes qui sont capables de pallier mon absence physique dans certaines situations. »
Mais pour l’entrepreneur, la principale qualité que doit posséder la personne qui souhaite se lancer en affaires est d’aimer les gens. « Si on n’est pas capable de rallier une équipe, je pense qu’on est mieux de faire autre chose dans la vie. »
7 septembre 2022, Par Vidéotron Affaires