La famille Arseneau - Fondateurs d'Alcyon (Crédit photo : Alcyon)
Alcyon, un producteur artisanal de sel de mer naturel haut de gamme, a remporté en juin 2023 le Prix du public national du 25e Gala du Défi OSEntreprendre, présenté par Vidéotron Affaires. Nous sommes fiers de braquer les projecteurs sur une PME qui partage des valeurs communes aux nôtres, et qui fait de l’innovation une des pierres angulaires de son plan de croissance. Alors, embarquement immédiat : Joëlle Arseneau, cofondatrice, nous entraîne dans un périple pour découvrir l’un des trésors de la mer et nous offrir un aperçu du plan de match à venir de l’organisation.
La cheffe et critique culinaire Samin Nosrat mentionne sur différentes tribunes que la réussite d’une recette repose sur seulement quatre éléments : sel, gras, acide et chaleur. « Pour elle, l’ingrédient le plus important des quatre, c’est le sel », sourit ainsi Joëlle. Et pour avoir expérimenté plusieurs de leurs produits, un constat s’impose : c’est fou comme une pincée de sel peut transformer un plat ou une collation… du tout au tout !
La sœur de Joëlle, Élisabethe, ingénieure en biotechnologie, avait initialement constaté qu’il n’y avait pas de sel de mer local commercialisé au Québec. Et voilà que, quelques années plus tard, Alcyon est désormais l’une des premières entreprises d’ici à en produire de façon artisanale pour faire vivre une expérience gastronomique et durable aux consommateurs.
Leurs parents font évidemment partie de l’équipe. « Nous sommes quatre passionnés de gastronomie. Nous trouvions inconcevable le fait que le sel, un ingrédient de base en cuisine, n’avait jusqu’à maintenant aucune alternative locale. Et les Îles-de-la-Madeleine, c’est l’endroit tout indiqué pour en produire, vu la proximité de la ressource naturelle », explique Joëlle Arseneau.
Défi OSEntreprendre : un courant fort pour la suite des choses
Le fait d’avoir remporté le Prix du public national du 25e Gala du Défi OSEntreprendre a généré une grande vague d’amour pour la famille, et pour leurs produits. « Cette victoire nous a donné une tape dans le dos, une dose de courage pour aller de l’avant. Le public est derrière nous depuis tout ce temps et les clients demeurent au cœur de nos préoccupations », dit-elle.
L’équipe d’Alcyon sel de mer a d’ailleurs eu la chance de recevoir la visite de Manon Théberge, présidente-directrice générale d’OSEntreprendre, à la boutique des Îles-de-la-Madeleine, au cours de l’été 2023. « Elle nous a remis le prix en main propre. Il est depuis accroché fièrement dans notre local. Les gens nous en parlent encore », raconte-t-elle.
Les évènements s’enchaînent ensuite, dont une première participation à l’Expo Manger Santé et Vivre Vert 2024. L’entreprise, qui a décroché plusieurs nominations dans différents concours, a d’ailleurs remporté le prix Fourchette bleue dans la catégorie Transformation des produits marins du Québec.
Décidément, les lauréates du 25e Gala du Défi OSEntreprendre ne chôment pas ! Alors que Virtuose Technologies, une jeune pousse québécoise aux visées internationales, s’apprête à déployer son plan de croissance à l’étranger, Alcyon redouble d’ardeur pour égayer nos assiettes. Voici quelques-uns des jalons au menu pour ce producteur québécois.
Alcyon sel de mer : un aperçu du plan d’affaires
Poursuivre la croissance au Québec
« Les sels d’Alcyon sont d’ores et déjà offerts dans une soixantaine de points de vente, partout au Québec », rappelle Joëlle. Ces efforts de vente sont désormais appuyés par une nouvelle boutique en ligne, lancée tout juste avant Noël 2023. « Nous pouvons désormais effectuer des livraisons partout au Canada. À l’heure actuelle, environ 15 % de nos ventes sont réalisées en ligne », confirme-t-elle, forte de ses nouvelles compétences en programmation Web.
Des chefs, les restaurants, les épiceries spécialisées et les particuliers, bien évidemment, composent la clientèle d’Alcyon. D’ailleurs, la prochaine étape de cette croissance reposera éventuellement sur des initiatives de marketing numérique. « Notre stratégie pour les trois prochaines années, c’est d’être partout au Québec pour ensuite prendre de l’expansion au Canada », enchaîne Joëlle Arseneau.
« Nous pouvons désormais effectuer des livraisons partout au Canada. À l’heure actuelle, environ 15 % de nos ventes sont réalisées en ligne. »
- Joëlle Arseneau
Bonifier la gamme de produits actuelle
Pour assurer la croissance attendue, il a toujours été question de développer de nouveaux produits pour bonifier la gamme initiale. L’offre de sels aromatisés se compose actuellement de six produits, auxquels s’ajoutent deux sels naturels. Et un tout nouveau sel, développé avec le producteur québécois Mycep (également finaliste lors du même Gala OSEntreprendre), vient de voir le jour : un sel aux champignons gourmets. « Un sel pour chaque plat, un sel pour chaque occasion », martèle l’entrepreneure. L’épicurien se retrouve donc avec neuf possibilités savoureuses à saupoudrer au gré de ses envies !
Depuis peu, l’entreprise propose aussi des produits de chocolat, des gourmandises salées, bien évidemment. Et, depuis le début juin, un nouveau produit dérivé du sel est proposé, permettant d’obtenir une économie circulaire à 100 %. « Il s’agit de nigari, un sous-produit de la fabrication du sel. Le nigari peut être utilisé, entre autres, comme coagulant pour produire du tofu. Il n’y aura donc aucune perte dans nos opérations. Nous y avons consacré un an de recherche et développement », dit-elle fièrement.
Améliorer notre impact environnemental
Les termes « plaisir », « famille » et « humain » reviennent constamment dans le discours de Joëlle Arseneau. Ce ne sont pas les seules valeurs qui propulsent Alcyon, d’ailleurs. La cause environnementale leur tient particulièrement à cœur. « La durabilité est un critère tout aussi important que la rentabilité », souligne la cofondatrice.
Des gestes concrets sont d’ailleurs posés en ce sens pour limiter l’impact environnemental de ses activités. « Les clients qui se présenteront en boutique cet été auront l’option d’acheter du sel sans emballage », dit-elle. Amenez-y vos contenants ! « Nous sommes fiers de maintenir des pratiques durables pour préserver notre environnement unique, tout en explorant de nouvelles techniques de production pour offrir une gamme innovante de produits qui rehaussent le goût de chaque plat », résume-t-elle, animée de sa passion habituelle.
Renforcer le côté opérationnel
Or, qui dit « croissance » doit aussi jongler avec des impératifs liés à la disponibilité de la main-d’œuvre. « Nous aimerions procéder à des embauches aux opérations, au service à la clientèle et dans le domaine du marketing numérique. » Bien évidemment, recruter jusqu’aux Îles-de-la-Madeleine peut devenir un enjeu. « Il y a aussi une certaine pénurie de personnel dans l’industrie bioalimentaire. Notre objectif demeure de trouver des façons de croître, sans nécessairement avoir besoin d’une très grande équipe », précise-t-elle.
Toujours dans l’objectif de renforcer les opérations, l’achat de nouveaux équipements est également envisagé pour augmenter la capacité de production. « Celle-ci doit être en mesure de suivre notre désir de croissance », explique la cofondatrice. Ces équipements sont notamment disponibles à l’étranger, d’où la nécessité de procéder à une analyse approfondie avant de procéder. Un investissement d’importance qui pourrait, peut-être, exiger éventuellement la recherche de financement.
Alcyon : se projeter dans 10 ans
Vidéotron Affaires est fier de constater le cheminement de l’équipe d’Alcyon depuis le gala OSEntreprendre. Nous accordons depuis toujours une place importante aux entreprises d’ici, comme en témoigne notre guichet unique de solutions innovatrices, qui repose sur différents partenariats.
Alcyon navigue désormais à une vitesse supérieure. La nouvelle boutique en ligne apporte du punch à la stratégie de croissance. Celle-ci se fait d’ailleurs en adéquation avec les valeurs véhiculées par la famille Arseneau. Et si l’on se projette dans 10 ans, Joëlle ? « Notre grande vision, c’est de faire d’Alcyon un véritable incontournable de la cuisine au Canada. On souhaite se rendre dans toutes les assiettes ! », s’exclame-t-elle.
Et pour y arriver, l’équipe compte sur le plus solide des ingrédients : le plaisir d’être bien entouré. « Être avec les gens, travailler avec les miens, être membre d’une communauté tissée serrée : c’est pour cette raison qu’on entreprend. Après tout, business is people », conclut-elle, citant l’ancien PDG de Rona, Robert Dutton, qu’elle côtoie à La base entrepreneuriale HEC Montréal.
Juin 2024, Par Vidéotron Affaires
