Gala OSEntreprendre : trois entreprises inspirantes sous les projecteurs

foule gens Québécor Vidéotron Affaires

Le 7 juin dernier, à Québec, avait lieu le 25e Gala du Défi OSEntreprendre, un événement qui marque la dixième année consécutive de partenariat pour Vidéotron Affaires. Il faut dire qu’entreprendre et tisser des relations de confiance avec des partenaires font, depuis toujours, partie intégrante de notre ADN. Retour sur une soirée haute en couleur pour trois jeunes entreprises québécoises et prometteuses.

OSEntreprendre a pour mission d’inspirer le désir d’entreprendre pour contribuer à bâtir un Québec fier, innovant, engagé et prospère. Sa principale activité, le Défi OSEntreprendre, est un grand mouvement québécois qui fait rayonner les initiatives entrepreneuriales de milliers de personnes annuellement. Suivez-nous en coulisses pour découvrir trois des entreprises lauréates du 25e Gala du Défi OSEntreprendre… et leur recette du succès !

VIRTUOSE TECHNOLOGIES

L’Internet des objets au chevet des soins de santé
1er prix : Catégorie Innovation technologique et technique

Steve Girard est le président de Virtuose Technologies, une entreprise fondée en 2021 qui développe des outils dédiés à l’amélioration des soins de santé. L’homme, qui occupait un poste important au sein d’une grande organisation jusqu’à tout récemment, ne passe pas par quatre chemins pour expliquer l’impact positif qu’a eu cette participation au Défi OSEntreprendre. « J’ai démissionné de mon emploi le 14 juin dernier pour m’investir à 100 % dans Virtuose Technologies. OSEntreprendre, ce n’est pas seulement le nom d’un concours : c’est aussi une invitation à aller de l’avant », dit-il.

Les solutions numériques proposées par l’entreprise — Virtuose Dialogues, Virtuose Console et Virtuose Assistant virtuel — sont centrées sur l’usager et viennent appuyer le personnel soignant et les proches aidants d’un patient. Elles permettent d’accroître l’offre de services cliniques, de favoriser le déploiement de l’autogestion des soins, d’augmenter le sentiment de sécurité et d’améliorer le temps de réponse, pour le plus grand bénéfice des usagers.

Ces avantages sont rendus possibles en raison de la qualité de l’information recueillie, et ce, sans l’ajout de ressources additionnelles. L’Internet des objets (IdO) et l’intelligence artificielle sont deux des technologies qui interviennent dans ces différents processus. Toutes les données recueillies par les objets connectés sont agrégées dans un tableau de bord (Virtuose Console) qu’il est possible de paramétrer selon les besoins de l’établissement.

Anais Favreau Osentreprendre micro homme

Dany Chassé - Virtuose Technologies, Gabriel Delisle - Virtuose Technologies et AnaÎs Favron

« Les données récoltées en continu nous permettent d’identifier le moment précis où un problème de santé survient chez l’usager. Et, en contrepartie, ces données nous permettent de mieux allouer les ressources requises. Par exemple, si l’infirmière prévoit de revoir son patient dans deux semaines et que l’information en provenance des objets connectés et de l’assistant vocal permet de constater une stabilité de la condition médicale depuis, elle peut plutôt repousser la visite prévue pour se consacrer aux soins d’un usager qui nécessite des soins immédiats », explique-t-il.

L’entreprise vise évidemment dans le mille avec son modèle d’affaires. Au Québec, et à l’échelle mondiale, les coûts des soins de santé explosent et la capacité hospitalière ne suffit plus à la demande. Néanmoins, un défi d’importance se dresse sur la route de Steve Girard et de son équipe : lever du financement à la hauteur des besoins de l’organisation. « Nous sommes en train d’établir une structure organisationnelle en trois filiales (Canada, France et États-Unis) pour attirer des partenaires d’affaires », explique-t-il.

Chose certaine, optimiser la performance du secteur de la santé en misant sur des technologies émergentes déployées à domicile ou en établissement est assurément un plan de match qui mérite un premier prix !

défi osentreprendee scène écran anais favreau

INNOVAPLANT

Une jeune pousse remplie de promesses
2e prix : Catégorie Innovation technologique et technique

Le cours « Création de produits innovants », suivi par quatre étudiants en génie de l’Université de Sherbrooke, fut le catalyseur à l’origine de l’entreprise InnovaPlant. Leur mission consistait à trouver une solution à une problématique rencontrée sur le terrain. Rapidement, les recherches de l’équipe se tournent vers le manque d’automatisation dans l’industrie agricole. Et un constat s’impose alors : la culture de la fraise… est mûre pour du changement !

« Dans la culture de la fraise, il y a principalement deux types de racines. Le premier type est la racine en motte, qui est contenue dans un amas de terre avec des dimensions et formes standardisées. Le second type, apprécié des producteurs par son coût jusqu’à deux fois moins élevé, est la racine nue. Par contre, cette dernière est plus fragile et difficile à planter. Il y a aussi deux méthodes pour cultiver la fraise. La première est la méthode conventionnelle sur rang natté et la seconde est la culture sur paillis de plastique, une toile qui recouvre les rangs. La plasticulture double le rendement aux champs et réduit l’utilisation d’eau et d’herbicide », explique William Leclerc, président et cofondateur de l’entreprise InnovaPlant.

Et pour la production de fraises en racines nues en plasticulture, il n’y avait aucune technologie automatisée comme celle que propose désormais InnovaPlant. « Nous développons la première machine semi-automatisée pour planter des racines de fraises nues sur paillis de plastique », résume celui qui est diplômé du baccalauréat en génie mécanique, cheminement coopératif avec concentration en entrepreneuriat technologique.

À la fin du cours en question, le projet de prototype a pris fin aussi. Quelques mois après, cependant, débutait le projet de fin d’études, qui s’étire généralement sur une période de 18 mois. « Aucun autre projet ne m’intéressait. Des collègues et moi avons eu l’idée de faire d’une pierre deux coups : poursuivre le travail amorcé précédemment pour compléter les exigences académiques et en faire un véritable projet d’entreprise. » Résultat ? InnovaPlant est désormais une société par actions, qui fait parler d’elle aux quatre coins du Québec.

Qu’ont-ils retenu de leur participation au Défi OSEntreprendre ? « Le fort engagement et la mobilisation généralisée pour soutenir les démarches entrepreneuriales au Québec m’ont impressionné. Beaucoup d’acteurs se montrent présents pour épauler les entrepreneurs », répond William, du tac au tac. Il a aussi été agréablement surpris par la diversification des projets présentés. « Ce constat m’a permis de prendre un pas de recul, et d’analyser notre projet sous un tout nouvel angle. »

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les choses avancent bien pour InnovaPlant. « Nous avons obtenu cinq lettres d’engagement de nos cinq premiers clients : ce sont des early adopters, les premiers utilisateurs à venir de notre technologie. À l’automne, nous leur présenterons celle-ci. Cet hiver, nous fabriquerons les machines en prévision d’une livraison au printemps 2024. La période de plantation sera effectuée avec eux. Leur participation à ce projet collaboratif est essentielle pour nous permettre d’obtenir de la rétroaction. Nous pourrons donc optimiser la machine et entrer ensuite dans la phase de commercialisation à grande échelle au Québec au cours de l’année 2025 », précise William Leclerc.

ALCYON SEL DE MER

Le goût d’entreprendre d’une famille madelinienne
Prix du public national

En exploitation depuis juillet 2022, Alcyon est une entreprise familiale, dont la genèse débute en 2016. « On se cherchait un projet pour revenir chez nous, aux Îles-de-la-Madeleine », explique l’une des cofondatrices, Joëlle Arseneau. Sa sœur, Élisabethe, ingénieure en biotechnologie, avait au préalable constaté qu’il n’y avait pas de sel de mer local commercialisé au Québec.

Quelques années plus tard, Alcyon est désormais l’une des premières entreprises au Québec à en produire, pour faire vivre une expérience gastronomique et durable aux consommateurs. Alors que le père travaille aux opérations avec Élisabethe, que Joëlle s’occupe du développement des affaires et que la mère s’occupe de la boutique locale et du service à la clientèle, une grande vague d’amour les a récemment submergés : le prix du public national lors du 25e Gala du Défi OSEntreprendre. « Un mois et demi plus tard, les clients nous en parlent encore », s’exclame-t-elle, visiblement heureuse de la tournure des événements.

Et dire que la famille n’a pu assister au gala en présentiel ! L’avion n’était pas autorisé à décoller pendant deux jours consécutifs en raison des mauvaises conditions météorologiques et d’un bris mécanique. Quoi qu’il en soit, le parcours du défi OSEntreprendre a été riche d’enseignements. « Nous sommes désormais en mesure de mieux développer notre projet et de challenger nos idées au besoin », explique-t-elle. Il faut dire que le défi était double pour Alcyon : faire connaître une nouvelle entreprise, certes, mais aussi de promouvoir un nouveau produit sur le marché !

L’agenda est bien rempli pour les mois à venir. « La prochaine étape de notre plan d’affaires, c’est de poursuivre notre croissance. » Les sels d’Alcyon sont d’ores et déjà offerts dans plusieurs points de vente, partout au Québec. « Et on espère pouvoir déployer notre boutique en ligne quelque part à l’automne », renchérit-elle.

De nouveaux produits viendront aussi bonifier la gamme actuelle. « Nous souhaitons offrir une plus grande sélection de sels aromatisés, et nous collaborons d’ailleurs avec des chefs pour développer de nouvelles saveurs. Nous prévoyons aussi lancer un nouveau produit dérivé du sel qui permettra d’obtenir une économie circulaire à 100 %. Oui, on s’occupe même de la R&D », rigole-t-elle.

Finalement, des démarches sont en cours pour exporter à l’extérieur du Québec. Il y a de la demande dans les Maritimes et dans l’Ouest canadien pour les produits d’Alcyon. « C’est fou, ce qu’un petit grain de sel peut faire pour rehausser les aliments ! », avoue-t-elle.

Leurs meilleurs conseils pour réussir

Steve Girard, président de Virtuose Technologies, croit beaucoup en l’utilité d’un bon plan d’affaires. « Évaluez votre marché avec soin », dit-il. Il est lui-même passé de la parole aux actes. « Notre étude de marché a été effectuée dans 19 pays, pendant une période de 18 mois. Nous en avons conclu qu’aucune solution existante n’était comparable aux possibilités offertes par nos solutions numériques », dit-il.

Joëlle Arseneau, cofondatrice de l’entreprise Alcyon, recommande de vous faire confiance. « Au début d’un projet, l’entrepreneur a parfois tendance à trop douter de ses capacités. Votre équipe est pourtant la mieux placée pour déployer la vision d’affaires que vous avez imaginée », explique-t-elle. Le défi OSEntreprendre lui a permis d’être capable de remettre en question ses idées initiales. « Cette remise en question ne doit pas nécessairement vous faire dévier du plan de match établi », nuance-t-elle.

Son de cloche similaire pour William Leclerc, président et cofondateur d’InnovaPlant. « Il ne faut pas hésiter à se remettre en question. N’ayons pas peur d’aller sur le terrain pour discuter avec les clients potentiels. C’est un excellent moyen de recueillir de la rétroaction et d’améliorer le produit », conclut-il.

OSEntreprendre : à votre tour !

Plusieurs autres entreprises se sont évidemment démarquées lors de l’évènement. Les lauréats 2023 sont assurément heureux de leur parcours. Peut-être serez-vous le prochain à faire le saut et à donner libre cours à vos idées entrepreneuriales ? Surveillez dès l’automne les inscriptions pour la 26e édition du Défi OSEntreprendre !


22 août 2023, Par Vidéotron Affaires

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