Femmes sur le terrain : une initiative qui marque des points

Joueur de golf terrain

« Femmes sur le terrain », une première initiative conjointe de Vidéotron Affaires et de Desjardins qui s’est déroulée dans le cadre de l’Omnium du Québec, a suscité un vif engouement. L’événement souligne ainsi la volonté du fournisseur de télécommunications de promouvoir le leadership féminin au sein des entreprises québécoises. Le coup de départ d’un long parcours pour reconnaître la contribution de la gent féminine en milieu de travail, malgré les vents de face auxquels elles sont confrontées.

Vidéotron Affaires et l’ensemble des filiales de Québecor souhaitent constamment mettre de l’avant la place des femmes au sein des entreprises québécoises. D’où cette idée d’organiser un tournoi de golf qui leur était exclusivement réservé, dans un contexte qui est trop souvent la chasse gardée des hommes. « Exit, le boy’s club ! ».

Cette initiative réunissait donc des gestionnaires, clientes, directrices de compte et ambassadrices du programme #leadershipfeminin du Pôle sports HEC Montréal. Après un atelier d’initiation au golf et une partie durant laquelle les joueuses étaient jumelées à un professionnel sur le terrain, un cocktail de réseautage s’est déroulé sur la terrasse du Domaine Château-Bromont.

Plusieurs personnalités étaient réunies pour assurer le succès de cette rencontre. Mention toute spéciale à l’agence événementielle DOVIO et au duo de DJ Lucas & Alex, qui ont conjugué leurs expertises respectives pour apporter une ambiance feutrée et chaleureuse à cette soirée. Trois femmes inspirantes ont d’ailleurs pris la parole durant le cocktail. Voici un condensé de ce qu’elles avaient à partager.

Danièle Sauvageau Directrice associée du Pôle sports HEC Montréal

Danièle Sauvageau n’a plus besoin de présentation. Bien connue dans le monde du hockey féminin canadien, elle continue de porter plusieurs chapeaux. Durant son allocution lors de l’événement « Femmes sur le terrain », Mme Sauvageau a partagé une anecdote des plus révélatrices.

« Jeune, je jouais au hockey avec mes deux frères. Et un débat resurgissait à chaque souper de Noël. Je pense vraiment que j’étais meilleure qu’eux ! Mais lorsque je me suis présentée en leur compagnie à l’aréna de Saint-Eustache, l’homme qui nous a reçus m’a dit : "Ils peuvent jouer, mais pas toi". J’ai alors demandé ce que je pouvais faire pour aider. J’ai d’abord rempli des bouteilles d’eau et, plus tard, j’ai pu participer à la supervision des entraînements. »

Sa carrière de coach a commencé à ce moment. « Et je suis allée dix fois aux Jeux olympiques », résume-t-elle, fièrement. Elle l’avoue : le mot « non » la traumatise. « Le leadership au féminin, c’est le réflexe d’offrir à une autre femme ce que l’on n’a pas nécessairement eu de notre côté. Et il faut se rappeler que "non", ça commence par les lettres "n" et "o", pour "nouvelle opportunité" », explique-t-elle, habilement.

Roxanne Doucet Vice-présidente, ressources humaines, Québecor

Dire que cette journée en fut une importante pour Roxanne Doucet est un euphémisme. En plus de participer à l’événement « Femmes sur le terrain », elle fut officiellement nommée à la vice-présidence de Québecor. « C’est un grand jour dans ma carrière », avoue-t-elle.

À ses débuts dans son premier poste de gestion, Mme Doucet avait davantage de modèles masculins dans son entourage. Elle croyait qu’elle devait agir comme eux. « J’ai réalisé depuis que je renonçais alors à mon émotivité. Celle-ci était considérée comme négative, et propre aux femmes. Aujourd’hui, j’accueille mes émotions et le fait que je sois une personne passionnée. La passion, c’est ce qui fait de moi une excellente gestionnaire. Et ma patience, mon côté chaleureux, ce sont des qualités qui font partie de mon leadership », explique-t-elle.

Elle rappelle que de grandes forces unissent les femmes. « C’est en s’entraidant que l’on va réussir à bâtir notre leadership féminin. Je vous invite à donner au suivant et à tendre la main à une autre femme de votre entourage pour l’aider à s’accomplir au travail », conclut-elle.

terrain de golf

Khadija Azizi Vice-présidente et directrice régionale, Desjardins

Khadija Azizi a toujours évolué dans un monde masculin. « Je viens d’une famille où le féminin se fait rare », dit-elle. Elle a ainsi été élevée comme ses six frères. « Par contre, mon père ne m’a jamais amenée à la chasse. Ce n’est pas parce qu’il ne voulait pas passer du temps avec moi, mais plutôt parce que certains biais sociaux dictaient ce que l’on pouvait faire… ou ne pas faire », dit-elle avec aplomb. À défaut d’avoir le droit de chasser, elle s’est reprise sur un autre plan. « J’ai appris à conduire un tracteur à l’âge de huit ans, comme mes frères », dit-elle, en riant.

Mme Azizi insiste sur l’importance d’avoir un mentor. Elle a bénéficié de l’expertise de deux femmes d’expérience : Isabelle Hudon et Sophie Brochu. « Elles m’ont notamment appris que l’équilibre n’est pas quelque chose que l’on atteint chaque jour. C’est une cible mouvante qui évolue au gré des besoins. Le mot d’ordre, c’est s’adapter. Parfois, on doit travailler davantage au bureau et délaisser un peu la famille. Parfois, c’est l’inverse : il est alors nécessaire d’accorder davantage de temps à notre sphère personnelle », résume-t-elle, forte de sa propre expérience.

Un portrait de la situation

La Fondation canadienne des femmes rappelle d’ailleurs que « les femmes forment un peu plus de la moitié de la population au Canada, et pourtant, elles sont toujours sous-représentées dans les positions de leadership politique et professionnel ». Plusieurs statistiques illustrent cette situation.

Selon Statistique Canada, les femmes ne représentaient que 29 % des membres de la Chambre des communes du Canada en juillet 2021. Et selon cette même source, les femmes occupent 35,6 % des postes de gestion et 30,9 % des postes de haute direction. Finalement, seulement 4 % des plus grandes sociétés canadiennes cotées en Bourse ont une femme pour PDG, selon des données compilées par The Globe and Mail.

Dans l’étude intitulée « Diversity wins : how inclusion matters », et publiée par McKinsey & Company en mai 2020, les auteurs tirent pourtant une conclusion fort intéressante. « Les entreprises présentant des niveaux élevés de diversité ethnique, culturelle et de genre ont davantage tendance à surpasser la rentabilité de leurs concurrents moins diversifiés », écrivent-ils. Les entreprises peuvent d’ailleurs offrir le Programme Femmes Leaders à leurs employées qui désirent progresser dans l’organisation.

Et, un peu comme le mentionnait Khadija Azizi dans son allocution, les femmes leaders peuvent également servir de modèles et de mentores aux jeunes femmes. Dans une étude réalisée par KPMG, on révèle ainsi que 67 % des femmes considèrent avoir obtenu leurs plus importantes leçons de leadership en étant en contact avec d’autres femmes.

La notion d’entraide semble donc centrale en matière de leadership féminin. L’effet d’entraînement est aussi manifeste, alors que 86 % des femmes affirment que de voir un nombre accru de femmes en position de leadership les porte à croire qu’elles peuvent y accéder à leur tour.

table chapiteau tente terrasse

Le sport n’échappe pas à la tendance

Danièle Sauvageau le mentionnait durant le cocktail de l’événement « Femmes sur le terrain » : le sport féminin jongle aussi avec ses propres défis. « Le décrochage sportif, c’est au féminin qu’on le constate le plus. L’industrie du sport a besoin des femmes, et non seulement comme participantes, mais aussi pour occuper des postes exécutifs », dit-elle. Pour cette femme inspirante, chacun et chacune doit trouver sa place. « Nous avons besoin de champions, de ces hommes qui vont accorder de la place au potentiel et au pouvoir féminin. »

Bien que les obstacles soient encore nombreux pour les femmes dans le sport, certains signes démontrent cependant que les choses s’améliorent. Alors que les femmes gagnent généralement une rémunération moindre que celle de leurs collègues masculins malgré l’exécution d’un travail similaire, la parité des bourses pour les épreuves de plus petites catégories, en tennis féminin entre autres, vient d’être confirmée. Ainsi, et dès 2027, les tournois féminins de catégorie 1000 et 500, les plus prestigieux après ceux du Grand Chelem, offriront des bourses d’un montant égal aux hommes et aux femmes.

Et si l’on revenait au golf ? « Les femmes apportent beaucoup à notre sport. Elles sont ambitieuses et dynamiques, souhaitant maîtriser les fondements du golf afin de l’apprécier davantage. Elles sont en mesure d’impliquer la famille, les amis et leurs confrères de travail dans ce milieu. On le constate, elles sont rassembleuses », explique de son côté Sébastien Néron, professionnel de golf et enseignant PGA Canada.

L’entreprise privée peut d’ailleurs avoir intérêt à s’investir dans des activités du genre à teneur 100 % féminine. « Ces activités favorisent la collaboration, la solidarité et sont une source d’inspiration non négligeable pour cette clientèle », résume l’expert.

Athlètes et gestionnaires : un parallèle

Les propos de Danièle Sauvageau, de Roxanne Doucet et de Khadija Azizi permettent d’ailleurs de dresser un parallèle entre l’univers sportif et le leadership au féminin. Alors que les athlètes doivent faire preuve de détermination et de résilience pour surmonter les obstacles, les femmes leaders doivent, elles aussi, souvent affronter des défis supplémentaires liés aux stéréotypes de genre et aux attentes sociales pour atteindre des postes plus élevés dans l’organisation.

L’esprit d’équipe est un deuxième point commun. Chaque sportif apporte sa contribution dans l’espoir de remporter un trophée collectif; or, il a été démontré que les femmes leaders favorisent la collaboration et l’inclusion, en encourageant la diversité des points de vue pour obtenir des résultats optimaux. Finalement, une grande sportive et une grande gestionnaire peuvent, toutes deux, inspirer les générations qui suivent. À toutes ces femmes qui font preuve de leadership, Vidéotron Affaires vous dit : « Merci ! »


11 août 2023, Par Vidéotron Affaires

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