Propriétaire de six boutiques Vidéotron, Jérôme Brien s’est lancé en affaires en 2001 sous l’égide de son père Jacques, avant d’être rejoint, six ans plus tard, par la mère de ses enfants. De l’ouverture de sa première franchise sous la bannière Microplay, à l’âge de 21 ans, au nouveau virage engagé par le groupe vers la clientèle affaires, l’entrepreneur originaire de la Rive-Nord a eu l’occasion de relever plusieurs défis.
L’un des derniers en date est sans contredit d’assurer la continuité de l'entreprise familiale tout en gérant un certain nombre de changements à la suite du décès de son mentor et partenaire d’affaires de la première heure en avril dernier.
Portraits d'entrepreneurs
Un chef d’entreprise à la hauteur
«S’il était encore là, mon père dirait que c'est moi qui runne depuis 20 ans, mais il avait un rôle important, explique Jérôme Brien. Alors qu’on partageait le poids des prises de décision et les succès de l'entreprise, tout repose désormais sur mes épaules.» Il espère d’ailleurs devenir un chef d’entreprise à la hauteur des attentes de ses partenaires et fournisseurs.
«Je suis devenu mon propre patron très tôt, confie celui qui s’est implanté à Terrebonne, Blainville, Boisbriand et Laval. Je reste curieux et je regarde ce qui se fait autour de moi, notamment auprès des partenaires et des compétiteurs, pour aller chercher les meilleures pratiques et les mettre en application.»
Faire preuve de créativité n’est toutefois pas incompatible avec une gestion d’entreprise rigoureuse. «Entre les rapports financiers, les taxes à payer au gouvernement et les différents documents qu’on est amenés à traiter quotidiennement, je suis devenu extrêmement routinier.»
Oser prendre des risques
Mais pour se lancer en affaires, Jérôme Brien affirme qu’il faut une bonne dose d'insouciance et ne pas avoir peur de prendre des risques. «Oui, c’est important de prendre des décisions réfléchies, mais on doit faire attention à ne pas trop décortiquer, sinon on tourne en rond.
C’est d’ailleurs ce qui l’a poussé à ouvrir sa première boutique Microplay et les franchises Vidéotron, et à amorcer les transformations du réseau par la suite. «On sait qu’on achète un concept qui fonctionne, mais personne ne peut prédire à 100 % qu’il va atteindre ses objectifs, reconnaît l’entrepreneur. Il y a ce qu’on peut prévoir et il y a les impondérables.»
Il se souvient notamment d’un projet en restauration qui s’est soldé par un échec au début de sa carrière. «Sur papier ça marchait, mais je devais me lancer pour le savoir!»
La confiance comme leitmotiv
Jérôme Brien met également un point d’honneur à tisser des liens de confiance avec ses collaborateurs; la clé du succès, selon lui, pour se lancer en affaires.
«Je n’ai pas les compétences ni les connaissances pour faire ce que la majorité de mes employés font, concède l’entrepreneur. C’est stimulant de pouvoir compter sur des gens extrêmement forts dans leur domaine; ça permet à chacun de se concentrer sur ce qui est important et d’avancer dans ses dossiers.»
Outre l’importance de bien s’entourer, continuer de croire en ses capacités en tant qu’entrepreneur est également un ingrédient indispensable pour traverser les tempêtes et les périodes d’incertitudes.
Traverser les tempêtes
Le natif de Terrebonne évoque notamment les moments de découragement qu’ont vécu bon nombre d’entreprises pendant la pandémie de COVID-19. «Les premières semaines, on se demande comment on va passer au travers, se rappelle-t-il. Après 20 ans en affaires, il faut rester rationnel et regarder la big picture pour savoir où puiser l’énergie pour repartir.»
Jérôme Brien se remémore d’ailleurs, non sans nostalgie, le soutien que père et fils s’apportaient mutuellement lors des moments de doute. «Aujourd’hui, je dois davantage trouver ma motivation au fond de moi.»
L'absence de reconnaissance peut aussi parfois peser. «Quand tu décides de devenir un entrepreneur à temps plein, tu renonces à la tape dans le dos, concède le chef d’entreprise qui n’hésite pas à en gratifier ses employés. Que tu vives des échecs ou des réussites, le soir, tu te retrouves face à toi-même.»
«On va vers un concept de magasin renouvelé, où nous serons amenés à nous repositionner dans chacun de nos territoires pour bien desservir cette nouvelle catégorie de clients.»
- Jérôme Brien
Une nouvelle occasion d’apprentissage
Très attaché à la Rive-Nord, Jérôme Brien accueille avec beaucoup d'enthousiasme la nouvelle approche de Vidéotron vers la clientèle d’affaires en région. «C’est très stimulant d’avoir l’opportunité de travailler notre business différemment, se réjouit-il. On va vers un concept de magasin renouvelé, où nous serons amenés à nous repositionner dans chacun de nos territoires pour bien desservir cette nouvelle catégorie de clients.»
Il voit d’ailleurs déjà une nouvelle occasion d’apprentissage. «On recrute des employés au nouveau profil qui seront sur le terrain, et que je vais devoir apprendre à encadrer différemment.»
juillet 2022, Par Vidéotron Affaires
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