Devenir entrepreneur pour retrouver un équilibre de vie? C’est la vision de Jacques Théorêt, aujourd’hui propriétaire de trois boutiques Vidéotron. Celui qui a travaillé dans le domaine des ressources humaines et des relations de travail a également fait une incursion en politique, mais un événement de vie l’a poussé à se remettre en question.
« J’ai eu un cancer vers la fin de la trentaine, explique l’homme d’affaires, qui n’était pas du genre à compter ses heures. Ça m’a permis de réaliser que je voulais un mode de vie différent. »
M. Théorêt s’est alors lancé dans plusieurs projets, dont celui de devenir franchisé Vidéotron, au moment où les télécommunications en étaient à leurs balbutiements, fasciné par la modernité et les occasions de croissance qu’offrait ce secteur de pointe.
PORTRAITS D’ENTREPRENEURS
Trouver l’équilibre
Conscient que la vie d’entrepreneur engendre souvent beaucoup de stress, Jacques Théorêt trouve que se lancer en affaires lui a, au contraire, conféré un meilleur équilibre de vie.
« Le travail a toujours eu une part très importante dans ma vie, reconnaît l’entrepreneur. Y penser en permanence et savoir ce qu’il se passe dans les activités d’une façon continue, c’est naturel et facile pour moi. Par contre, c’est moi qui pilote mon horaire et qui décide comment j’investis mon temps. Je peux me permettre de voyager tout en restant à l’affût des activités du groupe et en participant à des réunions avec mes employés, par exemple. »
Cette facilité tient aussi de son expérience. M. Théorêt est convaincu que son parcours de vie a fait de lui un meilleur entrepreneur. « Notamment sur le plan de la gestion du stress, estime celui qui en a vécu son lot lors de campagnes électorales et de négociations de conventions collectives. De plus, à travers les relations avec les employés et les clients, j’ai appris à mieux comprendre le comportement humain. »
S’adapter au marché
Jacques Théorêt a fait le saut dans les télécommunications au moment où les SuperClub vivaient leur transformation. « J’ai dû prendre des territoires qui étaient peu ou pas exploités pour les rendre performants », se rappelle-t-il.
Selon lui, la clé de la réussite pour développer de nouveaux marchés est de s’adapter. « Les télécoms évoluent à vitesse grand V, estime l’entrepreneur. Ce n’est pas seulement une question de technologie, ce sont les besoins des gens qui évoluent. »
M. Théorêt croit que, pour bâtir une relation à long terme avec les clients, il faut écouter chacun d’entre eux, qu’il soit résidentiel ou entrepreneur, afin de connaître ses besoins particuliers et sa réalité d’affaires. « Nous devons être capables d’offrir une solution sur mesure à chacun », estime-t-il. L’écoute est d’ailleurs la principale qualité qu’il recherche chez ses employés. « Ce ne sont pas nécessairement les personnes qui ont une grande gueule qui réussissent le mieux en affaires. »
Avoir des bases solides
Selon M. Théorêt, un autre prérequis essentiel pour se lancer en affaires est de posséder un bon bagage de connaissances, qu’elles proviennent des études ou encore de l’expérience sur le terrain… ou même de l’expérience de vie.
« On a une vision très romantique de l’entrepreneuriat, mais c’est tout sauf sexy, plaisante-t-il. Les gens considèrent que, quand tu es jeune, tu n’as rien à perdre, alors que j’estime qu’il faut plutôt être préparé et organisé. »
« On utilise essentiellement les services d’entrepreneurs d’ici. J’ai naturellement tendance à aller vers des gens qui vivent les mêmes défis que nous au quotidien, qui comprennent nos besoins et nos défis. »
Jacques Théorêt
Consommer local
Jacques Théorêt dirige une quarantaine d’employés, répartis sur trois territoires : Laval, Montréal-Est et Suroît-Salaberry.
Au fil des ans, l’homme d’affaires a naturellement tissé des liens de confiance avec la communauté locale de chacun des secteurs où il est présent. « On utilise essentiellement les services d’entrepreneurs d’ici, se félicite-t-il. J’ai naturellement tendance à aller vers des gens qui vivent les mêmes défis que nous au quotidien, qui comprennent nos besoins et nos défis. »
Par exemple, un plombier de la région comprendra bien l’impact que peut avoir une fuite d’eau sur les activités du magasin, une situation qui peut s’avérer moins concrète pour une plus grosse enseigne.
« On développe des liens d’interdépendance et une certaine solidarité », conclut l’entrepreneur.
15 décembre 2022, Par Vidéotron Affaires