La pandémie a entraîné un boum dans l’industrie de la construction. Cette croissance rapide occasionne parfois un lot de défis, mais il existe des technologies qui permettent de remédier aux situations.
Faits saillants
La technologie du géorepérage permet d’assurer une meilleure gestion de l’équipement de construction.
57 719 sites de construction au Québec d’octobre 2020 à septembre 2021, soit 29 % de plus qu’au cours des deux années précédentes.[ln]
13 000 travailleurs manquants sur les chantiers en 2020.[ln]
On construit beaucoup au Québec. D’octobre 2020 à septembre 2021, on a dénombré 57 719 mises en chantier dans la province, soit 29 % de plus que pendant les deux années précédentes, selon l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ).
En temps normal, une croissance aussi élevée serait difficile à gérer. La pandémie aggrave la situation. En plus de devoir jongler avec une grande demande, les entrepreneurs doivent faire face à une importante pénurie de main-d’œuvre et à une pénurie de matières premières ainsi qu’à des problèmes de vols d’équipements sur les chantiers.
Des technologies que certains entrepreneurs considéraient autrefois comme des achats potentiels à long terme s’imposent désormais comme des nécessités afin de leur permettre de relever dès aujourd’hui ces différents défis.
Gestion de la demande élevée
Le carnet de commandes est trop plein? Voilà ce qu’on pourrait appeler un beau problème. Pour l’entrepreneur qui peine parfois à répondre aux attentes et aux demandes de ses clients, cela demeure quand même une réalité qu’il doit affronter.
Plusieurs technologies peuvent aider l’industrie de la construction à être plus efficace, à commencer par la numérisation des données. « Sur les chantiers et lors des visites chez les clients, il y a encore beaucoup d’informations écrites à la main, rappelle Bruno Crispin, directeur, Produit et Stratégie – Solutions Mobilité et IoT Affaires chez Vidéotron Affaires. Pourtant, remplir la paperasse prend du temps, et elle est difficile à classer. De plus, il est facile de la perdre. Enfin, elle laisse peu de traces.
Grâce aux tablettes électroniques et aux formulaires mobiles, on peut aisément contourner l’utilisation du papier. Sur un chantier, une tablette permet de simplifier le travail administratif et d’assurer la conformité des plans architecturaux, par exemple. Cet outil technologique offre également la possibilité à un entrepreneur qui se rend visiter un client potentiel de lui envoyer une soumission avant qu’il ait quitté son domicile.
En plus de faire en sorte que la visite de l’entrepreneur prenne une allure plus professionnelle, la numérisation lui permet d’obtenir des avantages par rapport à un concurrent. En effet, la numérisation lui donne la chance d’acquérir de futurs clients avant qu’ils aient eu le temps d’approcher d’autres entrepreneurs alors qu’ils attendant votre soumission.
La numérisation permet aussi de mieux tirer profit de l’information que vous possédez déjà, par exemple des données sur des problèmes qui avaient été observés dans un voisinage lors de visites précédentes. Comme le note Bruno Crispin, « si tu découvres une tendance dans un quartier où les maisons ont toutes été construites dans les années 1970, tu peux ensuite cibler le voisinage pour leur proposer tes services ».
Pour diriger un chantier intelligent et moderne, la numérisation est la première étape avant l’adoption de solutions avancées.
Pénurie de matériaux et longs délais
Lorsqu’il manque régulièrement de matériaux, la gestion automatique des stocks et la bonne planification des acquisitions sont essentielles afin de contrer le plus possible les effets d’une pénurie.
Une fois qu’une entreprise a numérisé ses données, elle peut s’assurer, grâce à des logiciels de gestion de ressources (Enterprise Resource Planning, ou ERP), du roulement optimal des matériaux et de l’équipement dans son entrepôt.
« Si tu as effectué une bonne planification, tu peux savoir ce dont tu auras besoin demain ou la semaine prochaine, mais aussi ce dont tu disposes en stock. Ça te permet de commander tes matériaux d’une façon plus intelligente », précise Bruno Crispin.
L’adoption de solutions IoT (Internet des objets, c’est-à-dire le nom que l’on donne aux objets connectés à l’Internet) pour la construction permet de pousser le concept encore plus loin. Il est possible de surveiller automatiquement, par exemple, les stocks restants dans l’entrepôt intelligent, et de savoir au fur et à mesure quels sont les objets que l’on envoie sur les chantiers, grâce à un système de puces RFID et de technologies de communications cellulaires, Wi-Fi ou LoRaWAN.
Bruno Crispin ajoute : « On peut faire le suivi à l’aide de capteurs de poids ou d’étiquettes d’identification. Elles ne coûtent presque rien et peuvent être laissées sur les matériaux ». Selon le matériel ou l’emballage, il est d’ailleurs possible de visser, de coller ou de souder l’étiquette.
Dès qu’une entreprise a assuré un tel suivi, elle peut mettre en place une gestion automatique des stocks. Certains matériaux sont commandés automatiquement, donc sans intervention humaine, avant qu’il en manque. Dans un contexte de pénurie, le fait de gagner du temps permet de changer considérablement la donne.
Pour mettre sur pied un entrepôt connecté, l’entreprise doit évidemment se doter d’une connexion Internet rapide et fiable, comme Fibre hybride de Vidéotron Affaires. L’entreprise peut aussi s’équiper d’un routeur LTE, pour le basculement automatique vers le réseau mobile en cas de panne Internet, ce qui lui assure d’être branchée en tout temps.
Chaque coin de l’entrepôt doit être adéquatement couvert par le Wi-Fi. Un technicien peut se déplacer avant l’installation afin d’effectuer une évaluation de vos besoins. Il est possible d’installer un équipement adapté pour configurer une solution Wi-Fi Pro. Cette solution, qui se déploie facilement, est offerte à un tarif mensuel fixe, qui inclut notamment les mises à jour automatiques, le soutien technique 24/7 et de nombreuses fonctionnalités infonuagiques. Vous pouvez aussi bénéficier d’une sécurité accrue, en optant pour des réseaux Wi-Fi distincts pour vos invités, vos employés et vos appareils.
Hausse des vols de machinerie lourde
Les vols de machinerie lourde coûtent cher aux entrepreneurs québécois. Ces vols entraînent en effet de lourdes pertes financières. Et, bien entendu, les entreprises se retrouvent soudainement sans la machinerie dont elles ont absolument besoin pour effectuer leurs travaux.
Il existe des technologies assez simples, comme le géorepérage (geofencing), qui permettent aux entreprises de se protéger. La technique du géorepérage (geofencing) consiste à créer une clôture virtuelle autour du chantier. Quand un objet de valeur est volé, l’entrepreneur reçoit alors une alerte – une notification ou un appel – sur son téléphone.
Il est aussi possible d’utiliser des pisteurs pour assurer une meilleure gestion de l’équipement de construction. Vous pouvez ainsi savoir en tout temps où chacun des objets est situé. Cette technologie est particulièrement utile dans le cas des entreprises qui mènent plusieurs chantiers de front.
Le géorepérage possède d’autres avantages, comme la possibilité d’effectuer le suivi du personnel. Cette technologie permet par exemple de comptabiliser le temps de travail d’un employé dès qu’il franchit les limites du chantier.
Pour surveiller l’équipement, les matériaux et les outils, il y a évidemment d’autres technologies que le géorepérage. Une entreprise peut envisager l’installation de caméras de surveillance connectées. « Les deux technologies sont complémentaires, selon le type de chantier et les objets à surveiller », estime Bruno Crispin.
L’utilisation de caméras connectées nécessite généralement un peu plus de suivi. En effet, il faut regarder les images saisies par les caméras dès qu’un mouvement suspect est détecté. Cependant, différents outils technologiques permettent désormais de faciliter cette vérification. Certaines solutions d’intelligence artificielle sont capables de différencier un chien d’un être humain sur une vidéo, notamment, et de n’envoyer une alerte que lorsqu’une personne est aperçue.
On peut également faire appel, sur les chantiers, à des cadenas connectés, que l’on installera sur les équipements à protéger. Le déverrouillage de ces cadenas, le jour, est facile; le soir, lorsqu’ils sont utilisés ou déplacés, ils peuvent envoyer une alerte, et ce, avant même que l’équipement ne quitte les limites du chantier. Le personnel a ainsi plus de temps pour réagir.
Avec leur réseau de partenaires fiables et établis, dont plusieurs sont basés au Québec, les experts de Vidéotron Affaires peuvent vous aider à cibler vos besoins et à mettre en place différentes solutions pour protéger vos chantiers. Il vous suffit de prendre rendez-vous pour en profiter.
Pénurie de main-d’œuvre
À l’instar de plusieurs autres secteurs industriels, le monde de la construction est aux prises depuis plusieurs années avec une pénurie de main-d’œuvre. Cette pénurie s’est accentuée en raison de la pandémie. L’année dernière, la Commission de la construction du Québec (CCQ) estimait qu’il manquait 13 000 travailleurs dans l’industrie.
De la pose de briques à la plomberie, tous les domaines de la construction sont à la recherche de personnel. Dans bien des cas, l’effectif des entreprises frôle le strict minimum. Celles qui veulent s’en sortir doivent trouver des moyens de faire mieux avec leurs ressources limitées. Plusieurs solutions technologiques s’offrent aux entreprises. En adoptant les communications dans le nuage, une entreprise peut s’assurer notamment que ses employés sont joignables rapidement et en tout temps, peu importe s’ils sont au bureau, à la maison en télétravail ou sur un chantier.
« Du point de vue du client qui cherche à joindre un employé, le système est le même : il téléphone à l’entreprise et compose le numéro de poste de l’employé. Mais au lieu de recevoir l’appel sur une ligne fixe, l’employé le reçoit sur son cellulaire », illustre Bruno Crispin.
La technologie infonuagique recèle d’autres avantages.
Dans un contexte de pénurie, il est possible qu’une attention du genre contribue à la rétention des employés. Parmi les autres technologies qu’une entreprise peut déployer pour conserver son personnel, il existe des appareils qui permettent aux employés qui doivent travailler dans des conditions dangereuses d’appeler à l’aide rapidement en cas de problème. « L’employé qui se trouve isolé dans le contexte de son travail, mais qui peut utiliser un bouton d’urgence, sent qu’il est bien encadré et bien protégé par son employeur », estime Bruno Crispin.
On trouve aussi des technologies qui peuvent aider les employés à tirer le meilleur parti de leur temps sur les chantiers. Les solutions de localisation de camions à distance, notamment, permettent de suivre les déplacements d’une flotte. « Si je sais, par exemple, que le chargement de tuiles n’arrivera pas sur le chantier avant 50 minutes, je peux demander aux travailleurs de faire autre chose », illustre Bruno Crispin.
Tout au long de la chaîne, de la commande de matériaux à la gestion de l’entrepôt en passant par le travail sur les chantiers, des technologies peuvent aider les entrepreneurs québécois à faire face aux répercussions de la pandémie et à relever les défis propres à leur secteur industriel.
4 points à retenir
- La numérisation de données permet d’obtenir des avantages sur ses concurrents.
- Gérer intelligemment ses stocks et bien planifier ses acquisitions grâce aux technologies est essentiel pour ressentir le moins possible les effets d’une pénurie.
- Le géorepérage est une excellente option pour surveiller son équipement, ses matériaux et ses outils.
- Plusieurs technologies peuvent aider les employés à maximiser leur temps sur les chantiers.
15 novembre 2021 , Par Vidéotron Affaires